En phytothérapie, le marronnier d’Inde est d’abord indiqué pour les problèmes de circulation veineuse, d’hémorroïdes, de jambes douloureuses ou d’hématomes. Mais les bienfaits du marronnier d’Inde ne s’arrêtent pas là : il a des atouts pour la santé en général.
FICHE D’IDENTITÉ
Nom : Marronnier d’Inde
Nom scientifique : Aesculus hippocastanum
Famille botanique : Hippocastanacées
Parties utilisées : feuilles, fruits, écorce
Indications : insuffisance veineuse et lymphatique, varices, hémorroïdes, dysménorrhées
Préparation : infusion, décoction
Pharmacopée Française liste A
Le marronnier d’Inde est un grand arbre que l’on retrouve souvent dans les zones tempérées jusqu’à une altitude de 1000 m. Il pousse souvent à l’état sauvage sur le bord des routes et dans les jardins. Il a une durée de vie de plus de 300 ans et sa taille peut aller jusqu’à 30 m.
Sommaire
Marron ou châtaigne ?
Le fruit du marronnier d’Inde est le marron d’Inde. On ne doit surtout pas le confondre avec la châtaigne (qui lui ressemble énormément) car il n’est pas comestible et peut même, s’il est consommé à haute dose, se révéler toxique. En revanche, si l’on se limite à son usage en phytothérapie (en teinture par exemple) le marron d’Inde fait partie intégrante des plantes médicinales.
Le marron d’Inde se différencie de la châtaigne par sa forme ronde, tandis que la châtaigne a une forme aplatie. Aussi, la bogue du marron d’Inde est couverte de petits pics espacés et courts. Enfin, le marron d’Inde ne compte qu’un seul fruit dans sa bogue, tandis que la châtaigne en contient trois ou quatre.
Circulation : les bienfaits du marronnier d’Inde
Les bienfaits du marronnier d’Inde proviennent de ses principes actifs. Sa graine est riche en saponosides triterpéniques, plusieurs flavonoïdes, dont du quercétol et du kaempférol, et un tanin de nature polyphénolique. L’écorce quant à elle est source d’antioxydants, de vitamine P, de polysaccharides et de stérol.
Le marronnier d’Inde est utilisé depuis des siècles pour améliorer la circulation veineuse. Il est un excellent anti-inflammatoire et tonique veineux bénéfique contre les varices, les jambes lourdes, les petits hématomes, les hémorroïdes et les crampes.
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Il favorise également la vasoconstriction. Son effet décongestionnant le rend utile pour lutter contre les œdèmes, les cernes et la couperose. Il permet également d’augmenter la résistance des vaisseaux sanguins et les rend plus perméables.
Le marronnier d’Inde contre les douleurs
Les bienfaits du marronnier d’Inde sont en réalité multiples :
- Ses vertus antioxydantes le rendent efficace pour lutter contre les maladies cardiovasculaires.
- Il soulage les douleurs menstruelles.
- Le marronnier d’Inde diminue les engelures et aide à réduire les gonflements de la peau.
- En application externe sous forme de massage, il est aussi idéal pour atténuer les douleurs et lourdeurs.
- Le marronnier d’Inde est utile contre la rétention d’eau et la cellulite.
- Il contribue aussi à réduire les troubles fonctionnels liés à la fragilité capillaire et cutanée (pétéchies, cernes, ecchymoses…).
Profiter des atouts du marronnier d’Inde et de son fruit
Pour exploiter les bienfaits du marronnier d’Inde, on utilise soit son fruit, soit son écorce séchée. Pour bénéficier des vertus veinotonique et anti-inflammatoire du fruit, mieux vaut opter pour les extraits liquides qui sont efficaces et pratiques. L’écorce, elle, qui sert à fortifier les parois veineuses, peut se préparer en décoction.
Le marronnier d’Inde se prend selon les indications figurant sur l’emballage car le conditionnement et le dosage diffèrent pour chaque produit.
- En extraits liquides : ils sont distribués en pharmacie ou parapharmacie (en ampoules ou flacon). On en fait une cure d’au moins trois semaines.
- Sous forme d’infusion : on se sert des feuilles et de l’écorce.
- En gélules : on prend 1 à 2 gélules avec un grand verre d’eau, trois fois par jour.
- Sous forme de teinture mère : on prend 50 gouttes matin et soir, dans un peu d’eau.
- En application topique, crème ou gel : on fait des massages doux.
Pour réduire les problèmes d’insuffisance veineuse, le marronnier d’Inde peut être associé au mélilot ; pour traiter les ulcères variqueux, il sera combiné à la prêle et pour le traitement des hémorroïdes, utilisé avec le cyprès ou la vigne rouge.
Contre-indication et précaution d’emploi
Le marronnier d’Inde est déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes ainsi qu’aux très jeunes enfants. En cas d’insuffisance rénale ou hépatique et de diabète insulinodépendant, il faut également l’éviter. En précaution, on évite l’application de décoction, de crème ou de gel de cette plante sur des plaies ulcérées.
Le marronnier d’Inde pourrait avoir des interactions avec d’autres produits. On évite donc de l’associer à des médicaments anticoagulants, hypoglycémiants ou contenant du lithium. Frais, le marronnier d’Inde contient de l’esculine, une substance toxique ; il faut donc privilégier ses extraits normalisés sans esculine.
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