L’alimentation durable est un régime alimentaire éthique qui respecte l’environnement, est accessible financièrement et permet une répartition équitable de la valeur ajoutée. Ce modèle d’alimentation responsable vise à nous nourrir en qualité et en quantité, tout en luttant contre le gaspillage et le suremballage. Mode d’emploi…
On s’en doute, l’alimentation durable est d’abord une alimentation moins riche en viande qui, comme le flexitarisme, remet les fruits, légumes, légumineuses et céréales au centre de l’assiette. Manger « durable » permet aussi de lutter contre le gaspillage alimentaire.
Cette démarche se fonde sur des produits locaux, de saison, si possible certifiés par des labels, abordables financièrement, de faible empreinte carbone, qui répondent à nos besoins nutritionnels et préservent notre santé.
Sommaire
L’alimentation durable : mieux acheter et mieux consommer
L’alimentation durable est profondément éthique. Elle favorise des modes de production, de transformation, de distribution et de consommation, qui protègent la biodiversité et les écosystèmes et respectent le facteur humain. Elle se veut accessible à tous et permet une répartition équitable de la valeur ajoutée. Tout un programme… mais un beau programme.
Il s’agit de sélectionner des produits à la fois bons pour la santé et qui ont le moins d’impact possible sur l’environnement. Ces productions doivent respecter les producteurs. On peut par exemple choisir des produits issus de pratiques agricoles responsables comme l’agriculture biologique.
Manger durable pour économiser
Même si les fruits et légumes ont connu des augmentations spectaculaires ces dernières années, les produits de saison demeurent souvent les plus abordables. En plus, ils sont meilleurs pour la planète ! Consommés rapidement après leur récolte, ils sont censés coûter moins cher à produire car ils n’ont pas besoin d’être conservés dans des chambres froides. Les produits hors-saison, eux, ont un fort impact environnemental parce qu’ils sont souvent cultivés sous des serres chauffées très énergivores.
Des tomates, courgettes, poivrons et aubergines en été, et des endives, choux et panais en hiver… Prêtez attention à la saisonnalité des fruits et légumes que vous achetez, vous ferez plaisir à votre porte-monnaie ! Si la démarche vous intéresse, consultez notre Calendrier des produits de saison pour découvrir lesquels consommer ce mois-ci.
Éviter le gaspillage alimentaire et limiter ses déchets
En France, le gaspillage alimentaire représente 30 kg par personne et par an, dont 7 kg de produits qui n’ont même pas le temps d’être déballés. Selon des études menées à l’échelle européenne, entre la récolte et l’assiette, on jetterait 173 kilos de nourriture par an et par personne. C’est considérable !
Gaspiller de la nourriture nous coûte environ 100 € par personne et par an.
Il existe des astuces simples pour éviter le gaspillage alimentaire :
- Planifier ses menus sur la semaine et faire une liste de courses : cela permet de n’acheter que le nécessaire et d’éviter de laisser des aliments se gâter dans le réfrigérateur ou au fond des placards. C’est aussi un bon moyen de manger mieux en variant son alimentation sur la semaine.
- Bien ranger son frigo : On évite de tout entasser n’importe comment. L’air doit pouvoir circuler autour des aliments pour que le froid arrive bien partout. On regroupe les aliments par « type » : les bocaux de sauces ensemble, les fruits et légumes ensemble, etc. Enfin, on place à l’avant du frigo les produits qui sont à consommer rapidement. Sinon ils moisissent joyeusement à l’abri des regards.
- Conserver les aliments à la bonne température : la température du réfrigérateur est la clé pour une bonne conservation des aliments. Certains aliments, comme le poisson ou la viande fraîche, se conservent à moins de 4° C, d’autres peuvent se conserver à 10° C. La température n’est pas la même dans toutes les zones du frigo. Même si le frigo a un affichage de la température, il est intéressant d’y placer un thermomètre. Cela permet de repérer les bonnes zones de froid.
- Cuisiner les restes pour ne rien jeter : vous avez fini votre repas mais vous avez encore des aliments de côté ? Pensez à cuisiner les restes : un cake façon pizza ou un gratin de pâtes par exemple !
Consommer moins de viande
Pour rester en bonne santé, il est recommandé de privilégier la volaille et de limiter les autres viandes (porc, bœuf, veau, mouton, agneau, abats) en ne dépassant pas 500 g par semaine – cela correspond à environ 3 ou 4 steaks.
On peut varier son alimentation et réduire sa consommation de viande ou de charcuterie en alternant avec des légumineuses (lentilles, haricots rouges, haricots blancs, pois chiches…) accompagnées de féculents complets (riz complet, pâtes complètes, semoule complète…). Plus économiques, ils sont meilleurs pour la planète !
Changer ses habitudes prend du temps. On peut y aller progressivement en réduisant sa consommation de viande au fil du temps.
On peut trouver des produits bio dans des gammes de prix semblables aux produits non bio, c’est-à-dire sans label, notamment pour les produits bruts ou peu transformés. Les produits alimentaires bio ne sont pas systématiquement plus chers. Les différences de prix dépendent surtout des circuits de distribution, des magasins, ainsi que de la saison. Un conseil : comparez les prix au kilo.
Consommer plus durable n’est pas forcément plus coûteux. Il existe de nombreuses astuces à adopter au quotidien pour manger mieux. Prenez des initiatives favorables à la protection de la planète, sans se ruiner.