Le climat sur Terre dépend beaucoup des échanges entre le sol et l’atmosphère. À l’échelle planétaire, il y a actuellement 2500 milliards de tonnes de carbone stockées dans les sols, ce qui représente deux à trois fois plus que dans l’atmosphère. Quelle sont les conséquences du réchauffement climatique sur les sols ?
Il y a actuellement 2500 milliards de tonnes de CO2 stockées dans les sols (essentiellement sous forme de matière organique), ce qui représente deux à trois fois plus que dans l’atmosphère.
Les températures qui ne cessent de progresser risquent d’accroître la décomposition et la minéralisation de la matière organique dans les sols, réduisant ainsi la teneur en carbone organique. Imaginons un peu que tout ce C02 commence à se libérer…
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Quelle sont les conséquences du réchauffement climatique sur les sols ?
La première chose, c’est que le changement climatique pourrait accélérer le risque de dégradation des sols et de ses principales propriétés. Cela pourrait impacter la capacité des sols à soutenir les écosystèmes, ce qui aggraverait encore les impacts de la pression de l’Homme.
Le réchauffement climatique pourrait donc avoir de multiples conséquences sur les sols, toutes plus dramatiques les unes que les autres.
1. La régulation de l’eau
Les sols interviennent dans le cycle de l’eau. La qualité du sol détermine la proportion d’eau qui ruisselle et celle qui s’infiltre. Les sols régulent ainsi le remplissage des nappes phréatiques, ainsi que le régime des cours d’eau.
Si la température des sols augmente, l’eau risque de s’évaporer davantage et on aura donc moins d’eau pour reconstituer les nappes phréatiques et alimenter les cours d’eau.
De plus, l’eau s’infiltrant moins sur des sols secs, cela augmente le risque de ruissellement donc de crues des rivières et d’inondations.
2. Les inondations
Un sol en bonne santé peut nous prévenir des inondations. Notamment avec des cultures qui permettent de limiter l’érosion et de capter l’eau. Inversement, les surfaces en revêtement dur, comme le bitume qui recouvre les artères de nos villes, imperméabilisent les sols. Elles favorisent le ruissellement de l’eau. L’urbanisation est donc un facteur aggravant pour les inondations.
3. La fonte du permafrost
La fonte du permafrost, cette couche du sous-sol gelée en permanence, présent sous l’Alaska, la Sibérie ou encore la région arctique, est une autre menace déjà devenue réalité. Lorsqu’il fond, le permafrost libère d’immenses quantités de CO2 dans l’environnement, ce qui accélère encore le réchauffement climatique et les conséquences fâcheuses pour les écosystèmes.
Certains scientifiques alertent aussi sur un autre risque tout aussi terrible : la fonte du permafrost peut aussi libérer des virus et bactéries en sommeil depuis des centaines voire des milliers d’années.
4. L’érosion des côtes
Les changements climatiques accélèrent les taux d’érosion côtière en raison de l’élévation du niveau de la mer et de la fréquence accrue des tempêtes et événements extrêmes.
Certains écosystèmes, comme les dunes et les marais salés, constituent des zones tampons naturelles pour aider à résister aux tempêtes violentes.
Les habitants de toutes les régions côtières potentiellement affectées sont encouragés à maintenir la capacité naturelle des plages, des dunes, des falaises et des marais salés de se déplacer vers la terre au fur et à mesure que monte le niveau de la mer.
5. Quand les sols s’enfoncent ou s’effondrent
Face à la question centrale « Quelle sont les conséquences du réchauffement climatique sur les sols ? », de nombreuses études attirent aussi l’attention sur les risques de mouvements de terrain et d’effondrement des sols dû à la déstabilisation des cavités souterraines.
Le réchauffement climatique n’est pas seul en cause, mais c’est lui qui accentue les phénomènes de sécheresse qui déstabilisent les sols. L’autre responsable est, sans surprise, l’Homme qui (comme à son habitude) épuise les ressources de la planète, à commencer par les réserves d’eau souterraine.
L’un des exemples les plus emblématiques est Téhéran, la capitale iranienne aux 13 millions d’habitants dont certaines parties s’affaissent de 25 centimètres par an. La raison ? En puisant l’eau dans son sous-sol, la ville épuise les nappes phréatiques situées sous ses fondations.
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Mexico connait aussi un affaissement spectaculaire de 8 cm par an. La ville a été bâtie sur un ancien lac qui repose sur des argiles tendres et très peu stables. La cathédrale de la ville est en travaux de consolidation depuis plusieurs années…
L’accélération du réchauffement climatique ouvre de sombres perspectives concernant l’avenir de nombreuses autres villes dans le monde. Sous l’effet combiné de l’affaissement des sols et de la montée des eaux, certaines sont déjà condamnées à disparaître avant la fin du siècle.
C’est notamment le cas de Venise qui s’enfonce de 0,8 à 1 cm par an. Au sud des États-Unis, Miami et la Nouvelle-Orléans risquent également d’être submergés par les eaux avant 2100, selon une étude publiée en 2015 par l’Académie américaine des sciences.
Quelle sont les conséquences du réchauffement climatique sur les sols ? Désormais, vous avez une petite idée…
