Est-on obligé de changer l’ensemble des paramètres de sa vie pour être plus heureux ? Changer de métier, de maison, de lieu de résidence, d’amis ou même de partenaire amoureux ? Si quelques petits changements et ajustements modestes suffisaient ? Comment se frayer un chemin vers le bonheur : Et si on changeait tout ?
Comme nutritionniste, j’ai l’habitude de régler les problèmes de poids, qui vont souvent de pair avec ce que l’on appelle vulgairement « être moins bien dans sa peau ». C’est pour cela et suite à la crise que nous venons de traverser que j’ai écrit ce nouveau livre Et si on changeait tout ? Voyons comment ces conseils peuvent vous aider à trouver le bonheur.
Sommaire
Changer des habitudes fortement ancrées
Pendant cette période de pandémie de Covid-19 (qui semble se terminer sans vouloir faire de prophétie), certains se sont retrouvés beaucoup plus souvent chez eux et ont découvert le télétravail sans pour autant changer de métier. D’autres ont redécouvert le plaisir de la marche car c’était le seul moment où ils pouvaient sortir.
D’autres encore se sont mis à la cuisine ou ont commencé à s’y intéresser. La vie de famille ou de couple a pris beaucoup plus de valeur. Pour certains parce qu’ils se sont retrouvés tous ensemble dans leur logis, pour d’autres parce qu’ils ont vu, alors qu’ils en étaient privés, combien le lien social était important.
Beaucoup de couples ont découvert qu’ils n’étaient pas faits pour être ensemble, d’autres encore ont retrouvé le bonheur de s’être choisis. En une phrase, tout a été bouleversé.
J’ai fini par comprendre qu’au fond, chacun d’entre nous fonde sa vie et ses habitudes en s’appuyant sur un modèle qu’il n’a pas toujours choisi. Nous sommes orientés par la société, par une somme de préoccupations qui finissent par faire que nous nous oublions nous-mêmes.
Besoin de changer de métier ?
Médecin de la nutrition (et je ne compte pas changer de métier !), c’est aussi médecin quelque part de l’intellect et de l’âme. A mon cabinet, beaucoup de gens me disent ne pas se sentir bien dans leur peau et d’un seul coup ils disent qu’ils vont tout changer, partir à la campagne, changer de métier… Voire même changer de conjoint.
Si les gens disent ça, c’est simplement parce qu’ils ne sont pas très heureux, alors pour répondre à cela, je me suis mis à chercher s’il existait des solutions pour se sentir heureux sans avoir besoin de tout chambouler, de prendre des médicaments, de partir à la campagne ou de changer de partenaire amoureux.
Nous n’avons pas nécessairement envie de TOUT changer. Et l’expression « Et si on changeait tout ? » ; est une expression toute faite pour bousculer la conscience. Tout changer est une opération très difficile à réaliser. Si cela sous-entend absolument tout changer dans sa vie, c’est un travail risqué aux résultats inconnus même si certains ont parfois trouvé le bonheur après avoir « tout plaqué. »
Il suffit en fait de changer les petites choses au quotidien pour obtenir un résultat sur l’optimisme et le bonheur. Modifier des petites habitudes que l’on pourrait dire toxiques, ce n’est pas chose facile mais cela aide beaucoup à avancer.
Nous sommes victimes de tellement de conditionnements, de tellement d’obligations que nous finissons par devenir des petits hamsters qui roulent dans leur roue sans jamais pouvoir nous arrêter, respirer, profiter de tout ce qu’il y a autour de chacun d’entre nous. Mais quelle erreur !
On se rend compte que de micro-changements (je vous le disais, pas besoin de changer de métier) permettent d’améliorer considérablement notre vie. Mais notre vie étant tellement pleine de routines installées depuis de nombreuses années, même des micro-changements impliquent un véritable travail, pour aller au-delà de la simple ambition de changer.
Quelle que soit la façon dont on a vécu cette période du Covid, chacun d’entre nous s’est beaucoup plus centré sur lui-même et ses proches (surtout en cas d’éloignement) qu’avant l’épidémie.
Nous avons appris à échanger avec les autres d’une autre manière. Et même, certains d’entre nous ont plus communiqué avec les membres de leur famille et avec certains de leurs amis car ils avaient plus de temps pour le faire et en éprouvaient davantage la nécessité puisque, détachés de leur agitation habituelle, l’affectif devenait prioritaire pour se remplir d’éléments positifs.
Marcher plus, prendre du recul, cuisiner…
Pour les plus actifs d’entre nous, ce fut l’occasion également de pratiquer de l’exercice physique, utiliser les autorisations de sortie pour se promener, voire pour courir pendant une heure, bref se remettre en forme.
Finalement, mieux manger, méditer, communiquer et avoir une forme physique au meilleur de ses possibilités étaient devenus les moyens de mieux vivre.
J’ai moi-même beaucoup appris et j’ai modifié mon regard sur les autres ainsi que l’appréciation que j’ai des choses du quotidien auxquelles je ne faisais pas attention et que l’épidémie de covid, ou disons ses conséquences, m’a permis finalement de regarder avec plus de recul.
Je cuisinais avec mon épouse (qui me fait régulièrement preuve de son amour comme vous pouvez le lire ici) machinalement, aujourd’hui je prends du plaisir à le faire et j’apprends à le considérer.
Quand je dis que mon regard avec les autres a été modifié, ça veut dire que je ne me laisse plus m’énerver en voiture par exemple, je ne jalouse pas quelqu’un pour quelque chose parce que finalement je me suis rendu compte que c’était à moi que je faisais du mal.
En fait, si jamais il m’arrivait d’être agressif, oui, c’était bien à moi que je faisais du mal parce que je me faisais du mauvais sang.
« Et si on changeait tout ? »
Avec ce nouvel ouvrage « Et si on changeait tout ? » aux éditions First, je me rapproche du bonheur. Mais le bonheur, quelle définition cela représente ? Chacun d’entre vous aura peut-être une définition différente.
Mettons de côté le fameux « changer de métier » mais d’aucuns diront « être en paix avec soi-même et avec les autres », ce que m’a confirmé un ami lors d’un repas après avoir joué au tennis : « Tu vois, le bonheur, c’est manger ce plat de spaghettis après avoir fait un peu d’exercice physique, d’être au soleil et de bavarder avec toi. ».
Enfin, mon petit-fils a eu cette phrase très surprenante en me disant que le bonheur c’était le contraire du malheur. C’est cette dernière idée qui m’a fait réfléchir et réaliser que si on voulait changer quelque chose, ce n’était pas pour le plaisir de changer mais « simplement » pour obtenir un bénéfice et se sentir bien.
Inutile de devenir moine Bouddhiste ou de tout plaquer, cibler des changements progressifs et observables au quotidien, c’est déjà être sur le bon chemin…
Ce nouveau livre Et si on changeait tout ? (Ed. First) est le résultat d’un changement personnel, de petits changements personnels accumulés qui font de moi un homme heureux, heureux de pouvoir le partager avec vous.
*Jean-Michel Cohen, Et si on changeait tout, Editions First, 2022, 235 p.