Identifié par l’un des pères fondateurs de la psychologie positive, le « flow » désigne un état d’expérience optimale, dans lequel l’individu est complètement absorbé dans une activité. Quand on entre en état de flow, on est immergé dans son monde et on ne voit plus le temps passer. C’est un moment de grâce et de plein potentiel que l’on rencontre en sport, en musique, dans l’art et même… au travail !
Quand on entre dans un état de flow, on est immergé dans son monde et on ne voit plus le temps passer. La concentration est maximale et le niveau de plaisir à effectuer sa tâche est lui aussi au top.
Sommaire
L’état d’expérience optimale
Cet état de fonctionnement optimal de l’esprit est ce que le psychologue Mihály Csíkszentmihályi, à l’origine de la psychologie positive aux côtés de Martin Seligman, a baptisé “le flow”.
C’est l’état de conscience où se trouve un individu fortement engagé dans une activité pour l’intérêt qu’elle représente pour soi-même. On est engagé parce que l’activité nous captive en tant que telle, et non pour atteindre un objectif spécifique. C’est l’activité elle-même qui devient la finalité.
L’état de flow exige de la concentration et des efforts. Il y a donc certes une notion de défi personnel, mais elle est cantonnée à la mesure des capacités de l’individu. Ainsi, avec les efforts nécessaires, on est capable de mener la mission à bien, et ce dans n’importe quel domaine, selon les centres d’intérêts et compétences de chacun (ex. jouer d’un instrument, faire une partie d’échecs, écrire, chanter, jouer à un jeu vidéo, fabriquer un objet, peindre, pratiquer un sport, etc.).
En état de flow, le cerveau libère des hormones (dopamine, sérotonine et endorphines), qui génèrent une plus grande capacité de rétention, de traitement de l’information et d’adaptation, une augmentation de la motivation et… de la créativité. Cela permet aussi à d’autres zones du cerveau d’interagir, laissant libre cours à notre capacité à créer et innover. Le flow a ainsi une influence claire sur l’épanouissement, la confiance en soi et la performance.
Une baisse de l’activité dans le cortex préfrontal a même été identifiée, sans doute liée à la perte de .
Les 6 facteurs de l’état de flow
En état de flow, on perçoit un équilibre entre ses compétences personnelles et le défi à relever. On oublie son égo (plus de conscience de soi) et, comme on est plongé dans l’instant présent, la notion de temps n’a plus cours. Cela se traduit par des indicateurs
Alors comment entrer en état de flow et y rester ? Il est difficile de prendre la décision de vivre une expérience de flow car c’est un état que l’on atteint sans effort conscient, mais il faut que l’activité soit plaisante et gratifiante, juste par l’intérêt qu’elle représente pour soi.
Il s’agit plutôt de se retrouver dans une situation et un état d’esprit, caractérisés par des indicateurs comme :
- L’engagement : on est impliqué dans sa tâche car on lui accorde de l’importance et de la valeur.
- La maîtrise : on est à l’aise mais la tâche en question reste suffisamment stimulante pour représenter un défi. Si elle est trop simple, on bascule vite dans la facilité qui a tendance à nous démobiliser. L’exécution de la tâche devient alors automatique. À l’inverse, il ne faut pas non plus que l’objectif et la difficulté soient hors de portée, sous peine de “sortir” de l’état de flow.
- La concentration : on ne doit pas être interrompu pendant qu’on pratique l’activité pour rester pleinement en état d’immersion.
- Les émotions positives : en état de flow, on perçoit exclusivement du bien-être, du plaisir et même de la fierté. Il n’y a aucune sensation de stress, d’anxiété et d’ennui.
- La perte de repères temporels : on est focalisé sur le moment présent et complètement coupé du reste du monde. On peut y rester des heures et en oublier même ses besoins physiologiques de base comme la soif, la faim, la fatigue ou les « envies pressantes ».
- Le niveau de satisfaction : l’activité doit nous renvoyer des sentiments sur la qualité de performance, car on doit pouvoir rectifier le tir soi-même si on constate un résultat en-deça de son niveau d’exigence personnelle.
Le flow en pratique…
Alors comment s’y mettre en pratique ?
- On commence par se fixer des objectifs clairs, ambitieux mais atteignables.
- On se concentre et, pour cela, on coupe les sources de distractions comme le téléphone ou les notifications.
- On fait confiance à ses compétences et on essaie de les améliorer en continu.
- On cherche à autoévaluer sa prestation pour garder le cap et avoir le sentiment de progresser.
L’état de flow est tellement agréable qu’il nourrit la motivation. Les activités qui nous procurent ces moments hors du temps sont si plaisantes qu’on les pratique avec sérieux et assiduité, ce qui améliore encore notre niveau de compétences. C’est le cercle vertueux parfait !
Ensuite, il est important d’analyser les moments de flow, et d’identifier le fil rouge qui les relie. Qu’est-ce qui nous stimule et nous motive dans ces activités ?
Il faut être aussi précis que possible car c’est la clé pour déterminer ses moteurs, c’est-à-dire ces éléments à la source de l’énergie qui nous stimule et nous fait vibrer.
Mieux on connaît ses moteurs, plus on est apte à faire des choix personnels et professionnels en accord avec soi. Une fois qu’ils sont identifiés, on peut mieux cibler des environnements ou les conditions de travail qui nous conviennent vraiment.
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