L’index glycémique mesure la capacité d’un glucide à élever la glycémie par rapport à une échelle de valeur construite en prenant le glucose pur comme référence. Voyons comment un aliment index glycémique bas contribue au contrôle de votre poids.
Pendant longtemps, on a considéré que tous les glucides, à quantité égale, avaient la même incidence sur la glycémie. Jusqu’à ce que l’on découvre l’Index Glycémique des aliments.
Sommaire
La découverte de l’index glycémique (IG)
A une époque, lorsqu’ils découvraient qu’un de leurs patients était diabétique, les médecins recommandaient à ces derniers de ne plus manger de glucides (fruits, céréales, légumineuses…), ce qui les contraignait à un régime d’exclusion quasi impossible à suivre.
Heureusement, au milieu des années 1970, un chercheur de l’université de Stanford aux États-Unis (P.A. Crapo) mit au contraire en évidence au cours de différentes experimentations que les glucides avaient des incidences différentes sur la glycémie.
Crapo fut donc le premier à montrer à travers plusieurs études que les diabétiques pouvaient continuer à consommer des glucides à condition que ces derniers aient une faible incidence sur la glycémie.
Ses expérimentations montrèrent même que l’on pouvait stabiliser le diabète, voire le réduire par le seul choix judicieux de certains glucides.
En 1981, un chercheur de l’université de Toronto au Canada, David Jenkins, reprenant les travaux de Crapo, mit au point une hiérarchisation des glucides à partir de leur incidence sur la glycémie en donnant à chacun d’entre eux un index calculé par rapport au glucose pur auquel était donnée la valeur 100.
L’index 100 donné arbitrairement au glucose représente en fait la surface du triangle de la courbe d’hyperglycémie correspondante. Pour une même quantité de glucide pur (50 g), l’index glycémique des autres glucides est ainsi calculé selon la formule suivante:
(surface du triangle du glucide testé / surface du triangle du glucose) X 100
L’index glycémique est ainsi d’autant plus élevé que l’hyperglycémie induite par le glucide testé est forte et inversement.
Pourquoi l’aliment index glycémique bas aide à mincir ?
Crapo et Jenkins étaient des diabétologues. Leurs etudes sur la variation de l’incidence glycémique des glucides et la mise au point du tableau des index glycémiques avaient donc pour objectif de permettre aux diabétiques un meilleur confort nutritionnel.
Cela permettait également d’introduire un nouveau concept dans le traitement du diabète en invitant les spécialistes de cette pathologie à ajuster leur thérapeutique en conséquence.
Or, le moins que l’on puisse dire, c’est que cette découverte, à l’époque, ne souleva pas beaucoup d’enthousiasme dans le petit monde feutré de la diabétologie où, comme dans de nombreux secteurs de la médecine, on se méfie toujours des découvertes révolutionnaires.
Le concept de l’index glycémique resta donc très embryonnaire après sa mise au point et, aujourd’hui encore, plus de 25 ans après, il est souvent traité par la plupart des diabétologues avec la plus grande indifference malgré toutes les études publiées depuis sur son intérêt thérapeutique.
La classification entre sucres rapides et sucres lents est fausse !
Pendant longtemps, les glucides ont été classés par les nutritionnistes en deux catégories bien distinctes en fonction de ce que l’on pensait être leur délai d’assimilation par l’organisme : les « sucres rapides » d’une part et les « sucres lents » d’autre part.
Sous la rubrique « sucres rapides » (plus exactement glucides rapides) figuraient les sucres simples et les sucres doubles, tels que le glucose et le saccharose contenu notamment dans le sucre de canne ou de betterave.
Cette denomination était fondée sur la croyance selon laquelle leur assimilation se faisait rapidement, peu après l’ingestion, du seul fait de la simplicité de leur molecule d’hydrate de carbone.
Inversement, on classait dans la catégorie des « sucres lents » (plus exactement les glucides lents) tous les glucides dont la molécule est complexe (amidons, féculents) dont on pensait que la libération de glucose dans l’organisme se faisait d’une manière lente et progressive du fait de la longue transformation chimique nécessaire pour y parvenir.
C’est ainsi que l’on considérait que les fruits étaient des « glucides rapides » (rapidement digestibles), alors que les pommes de terre et le pain étaient des « glucides lents » (digestibles lentement).
Or dès 1978, le chercheur australien M.L. Wahlqvist avait démontré que cette croyance était totalement erronée. Les experimentations prouvèrent en effet que « la complexité de la molécule d’hydrate de carbone ne conditionne pas la rapidité avec laquelle le glucose est libéré et est assimilé par l’organisme ».
On constate en effet que le pic glycémique de tous les glucides (c’est-à-dire leur absorption maximale), qu’ils soient simples ou complexe et pris isolément à jeun, survient dans le même laps de temps (environ une demi-heure après leur ingestion).
La vitesse d’assimilation des glucides n’est donc pas spécifique, d’un glucide à l’autre, comme on l’a cru pendant longtemps. Il convient donc d’étudier les glucides en fonction de l’augmentation de la glycémie qu’ils induisent. C’est précisément ce que fait le concept de l’index glycémique.
Les années de controverse
Michelle Montignac a pour sa part découvert le concept de l’index glycémique en 1980 à l’époque où il travaillait aux USA pour une multinationale de l’industrie Pharmaceutique.
Etant toujours obsédé par sa surcharge pondérale, après avoir souffert d’être un enfant obèse, mon père était sans cesse à la recherche d’informations susceptibles de me permettre de régler définitivement son problème de poids.
Il mit donc à profit son avantage de travailler dans un milieu scientifique pour parfaire sa documentation sur le sujet.
Même si elles ne s’intéressaient qu’au diabète, les etudes de Crapo publiées en 1976 l’interpellèrent. Car si plus de 85% des diabétiques sont aussi obèses on pouvait faire l’hypothèse que le régime mis au point pour les premiers pouvait éventuellement avoir des effets bénéfiques éventuels sur les seconds.
Cela ne coûtait rien en tout cas de le vérifier.
C’est ainsi qu’iil perdu 16 kilos en trois mois au cours de son séjour américain, puis 5 kilos supplémentaires dans les mois qui suivirent en faisant, rappelons-le, un régime pour diabétique, ce qu’il n’étais pas.
Il avait ainsi montrée que le choix des aliments, entre ce qu’il appelais à l’époque « les bons » et « les mauvais » glucides était donc un moyen efficace pour maigrir tout en continuant à manger normalement sans restriction calorique.
Le principe de base, de ce qui deviendra dès la publication de son premier livre en 1986 la méthode Montignac, était donc posé.
Critiqué mais adopté
Le succès immédiat de ce premier livre qui s’adressait plus particulièrement aux hommes d’affaires et surtout du second (« Je mange donc je maigris ») publié en 1987 pour le Grand Public) déclancha aussitôt les critiques des nutritionnistes et autres diététiciens pour qui tous les glucides étaient forcément bons.
Les plus grands professeurs montèrent même au créneau pour dénoncer une imposture dans un grand article au titre évocateur « Pour en finir avec la méthode Montignac ! » publié dans le « Quotidien du médecin » du 7 octobre 1993.
L’article en question dénonçait en fait le danger de mettre dans le domaine public « des notions ignorées du monde médical lui-même, non validées dans leur propre domaine, la diabétologie, et n’ayant absolument rien à voir avec la prise de poids ».
Le Dr Fricker, chef de file des anti-Montignac concluait d’ailleurs comme il l’a fait encore pendant de nombreuses années après, que « le régime Montignac, basé sur les index glycémiques, constituait une escroquerie intellectuelle et qu’il était dangereux pour la santé ».
Comme il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, on rendra hommage aujourd’hui au bon Dr.Fricker qui recommande désormais aux lecteurs de ses derniers livres qui souhaitent maigrir, de ne manger, ni pomme de terre, ni pain blanc étant donné leur index glycémique élevé.
Depuis dix ans, un grand nombre d’études scientifiques ont directement ou indirectement démontré l’intérêt de l’index glycémique dans la lutte contre l’obésité mais aussi dans la prévention du diabète et des maladies cardiovasculaires.
A bon entendeur 🙂
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