En opposition avec nombre d’idées reçues, je clame (et montre) que l’on peut maigrir de manière équilibrée sans sacrifier certains des aliments qui font le sel de la vie. Le bonheur du repas procure cette énergie vitale pour tout régime : le plaisir. Manger léger le soir ou décaler le petit-déjeuner en collation, plusieurs formules sont possibles.
Le plaisir alimentaire lors d’une perte de poids, c’est intégrer et tourner autour d’éléments simples jusque-là bannis à tort, comme les féculents, le pain, voire le chocolat ou même les hamburgers…
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3 repas par jour, ça vous convient ?
Et selon moi, la règle des trois repas par jour, rabâchée depuis des décennies, soi-disant ancrée dans toutes les familles, n’est plus un modèle forcément adapté à notre époque ; en tout cas qu’on peut la changer dans le cadre d’une entreprise d’amaigrissement maîtrisée.
Cela vous intrigue, voire vous surprend ou vous choque ? Tant mieux, la première étape psychologique pour entamer efficacement un régime est dès lors franchie : maigrir ne devant pas être une énième répétition ou reproduction des autres essais que vous avez entrepris, au moins votre appétit d’en savoir plus est titillé !
Et comme proposer l’équilibre n’implique pas de professer l’ennui, comme il faut savoir briser à bon escient des tabous irrationnels, on peut suivre un régime sain qui ne vous affame pas, découvrir de nouveaux goûts et que mieux vaut varier son alimentation pour éviter de créer des carences alimentaires ou un isolement social.
En d’autres termes : le régime que je préconise est celui que l’on démarre avec énergie et que l’on suit et poursuit avec plaisir.
De fait, les patients qui viennent à mon cabinet tiennent quasiment tous le même discours : ils aimeraient volontiers mincir, mais rêveraient d’en finir avec le calcul des calories, éviter les restrictions alimentaires, se passer de la pesée…
Bref, se débarrasser du côté rébarbatif, obsédant, que cette démarche implique à leurs yeux. Comment satisfaire ce désir ? Comment leur procurer ce confort à la fois concret, pratique, stimulant, tout en leur garantissant une véritable inversion de la courbe des kilogrammes et un régime équilibré ?
La formule « 2 repas, 1 encas »
Après réflexion, une solution liée à l’évolution des modes de vie m’est donc apparue. Puisqu’il faut manger autrement pour mincir, au lieu de réduire chaque repas, n’est-il pas tout aussi intelligent d’enlever une partie de celui-ci, voire de supprimer un repas entier ?
En clair : passer d’une structure alimentaire à trois repas quotidiens à une autre que je baptiserai « deux repas et plus ». Ou, plus précisément, « deux repas, un encas ».
En formulant cette proposition, je suis conscient de toucher à l’un des piliers de l’alimentation. Mais, dans ce domaine plus que dans n’importe quel autre, je constate aussi que les gens réagissent souvent par réflexe et prennent les idées reçues pour des réalités scientifiques.
Combien d’entre nous sont persuadés que le petit déjeuner est « le repas principal de la journée » ? Ce slogan a été tant matraqué qu’il a fini par devenir une vérité universelle inattaquable. Si s’adonner à trois repas par jour est inscrit dans notre culture, celle-ci s’est profondément transformée ces dernières années, avec les changements survenus dans la vie quotidienne.
On constate que des conditions de travail plus souples, la possibilité d’avoir accès à la nourriture n’importe où et n’importe quand, et l’augmentation de la densité calorique des aliments (en partie responsable de la prise de poids)… ont fait voler en éclats les réflexes anciens.
Puisqu’on ne renouera jamais avec ce que certains considèrent comme un âge d’or de la nutrition, celui où la famille s’installait à table, à la même heure, pour des repas partagés et équilibrés savamment mitonnés, mieux vaut intégrer cette réalité et proposer autre chose. Tout autant équilibré mais correspondant à la façon de manger actuelle.
Cette autre chose, c’est le régime « deux repas, un encas ». Un régime que j’ai testé personnellement et qui m’est apparu mieux adapté aux manières de manger modernes, donc plus facile et agréable à suivre pour tous.
Juste une collation pour manger léger le soir ?
L’astuce ? Pour compenser la suppression du petit déjeuner, il est utile d’introduire une collation que chacun insérera, selon ses goûts, au déroulement de sa journée. Une collation que nombre de personnes adoptent déjà… mais qu’elles ajoutent au petit déj jugé obligatoire… ce qui accroît le nombre de calories absorbées. Un comble, non ?
Dire non au petit déjeuner, j’ai conscience que cela puisse sembler intrigant, voire iconoclaste. Pour autant, l’option n’est en rien délirante. Mieux, elle repose sur des travaux scientifiques sérieux et fiables qui en valident la pertinence.
Mais je parle du petit déjeuner, mais cela pourrait très bien être un autre repas de la journée. Combien de personnes aiment manger léger le soir, avec ce que l’on pourrait considérer comme une collation ? Une soupe et au lit ! Vous en connaissez certainement.
Et le midi ? Combien de personnes mangent sur le pouce un encas plus qu’un vrai déjeuner ? C’est une histoire de rythme personnel et de choix d’aliments (parfois aussi de l’offre disponible si on ne prépare pas son repas à l’avance). Ce choix nécessite une certaine connaissance en nutrition et cete connaissance, je la partage ici mais aussi sur YouTube, Facebook, Instagram et même TikTok !
Il faut trouver le niveau calorique qui vous convient avec les aliments que vous aimez, et les consommer quand cela vous convient, sans pression sociale. Chacun ses plaisirs, chacun son rythme, en prenant compte bien-sûr du cadre familiale ou autre. Facile à dire ? Pas si difficile à faire !