Le surpoids et l’obésité sont des problèmes de santé publique. L’obésité touche 17 % des adultes français. À travers cet article, je vous aide à déculpabiliser et à y voir plus clair pour que celles et ceux qui ont fait des régimes pour maigrir puissent vraiment prendre soin de leur santé.
Le surpoids comme l’obésité ne sont en rien anodins dans les problèmes de santé que les personnes concernées rencontrent, et peut-être en faites-vous partie. Des études sérieuses l’attestent.
Sommaire
Cancer, virus… comment alimentation nous protège ?
Cancer, vulnérabilité face aux virus… voyons ensemble les choses en face pour mieux les combattre. Il existe ainsi réellement une corrélation entre le cancer du sein et ces fléaux.
Comme il y a une relation entre l’obésité et le cancer du pancréas, de l’utérus, de l’œsophage, de la vésicule biliaire, et des maladies types leucémies ou lymphomes.
Seuls bémols : une diminution du risque de cancer du poumon et une influence de la chirurgie de l’obésité, autrement dit des interventions chirurgicales, parce qu’elle modifie l’anatomie du système digestif, laquelle entraîne une réduction de l’incidence des cancers.
La science a estimé en 2001 que 3 % des cancers chez l’homme et 6 % chez la femme étaient attribuables au surpoids et à l’obésité.
L’épidémie d’obésité progressant, il est donc vraisemblable que ce risque s’accroisse.
La permanence du surpoids au fil de la vie est également un facteur important dans l’apparition des cancers : on estime à 3 % l’augmentation de risque de mortalité par cancer pour chaque période de deux années supplémentaires vécues en situation d’obésité.
Des kilos politiquement corrects
Au nom de l’exacerbation d’une sorte de politiquement correct nutritionnel, du développement d’un discours interdisant de dire tout haut des conseils qu’il serait pourtant utiles de ne pas garder pour soi, d’une bienséance alimentaire refusant de faire l’apologie du “manger moins”, on en arrive à l’effet inverse.
Effectivement, et je suis sûr que vous l’avez constaté, pour ne pas stigmatiser ou discriminer une population – ce dont personne n’a envie ni n’envisage –, on en vient à bannir tout propos informatif ou de prévention efficace.
Je m’explique.
À la lumière des études que je viens de présenter, qui ne conclurait pas que l’affirmation la plus cohérente en découlant devrait être : “Quand on est en surpoids ou obèse, mieux vaudrait manger moins et bouger plus” ?
Des régimes pour maigrir, sans se voiler la face
Aux États-Unis (plus sévèrement touchés par ce fléau) des émissions de télé réalité, des médecins le disent, le clament, le mettent en pratique.
Mais en France, impossible, impensable. Notre société préfère se voiler la face, se protéger d’un masque hypocrite plutôt que tenir des propos censés et préventifs. Résultat, au lieu d’aider elle génère de l’angoisse, sans jamais apporter ni porter de solutions.
Comprenez-moi bien : la discrimination à l’égard des obèses est une affaire de “racisme”, qui doit être traitée comme telle et qui n’a rien à voir avec le combat contre l’obésité elle-même.
Et il faut aborder ce sujet d’un point de vue sociétal, au même titre que les discriminations envers les handicapés ou les personnes d’une autre race. Vous voyez ce que je veux dire ?
Obésité et santé publique
Pour autant, j’estime que cette dénonciation ne doit pas empêcher de regarder le problème de l’obésité en lui-même, ne doit pas occulter qu’il s’agit d’un enjeu fort de santé publique.
La question n’a jamais été de stigmatiser ce qui est différent, quelle que soit cette différence, mais de pouvoir aborder un sujet réel sans discours aussi hasardeux que malhabiles rendant tout propos de vérité inaudible.
Ainsi, je suis d’accord pour écrire qu’il est difficile de tenir des résultats à long terme en ce qui concerne les régimes pour maigrir et le surpoids ; mais je veux aussi pouvoir préciser qu’il existe bel et bien une relation entre le temps de l’obésité et la maladie.
Je veux clamer sans ennui que lorsque je vous fais suivre des régimes pour maigrir, si je parviens à vous inculquer des habitudes alimentaires cohérentes, nous arriverons à agir sur le premier facteur de prise de poids, c’est-à-dire l’apport en graisses et en sucre, et donc à obtenir un effet plutôt positif.
Des discours officiels confus
Je souhaite aussi avoir le droit d’écrire, sans être accusé de cibler une population fragilisée, qu’en la matière peu importe la nature même des régimes pour maigrir entrepris – le doux, le dur – tant que l’on a conscience qu’il faut surveiller son alimentation et si possible tenter de perdre des kilos.
Je veux avoir l’opportunité d’ajouter que les consignes publiques officielles sont bâtardes, sans réelle consistance, et contribuent à semer la confusion.
Je trouve également trompeur que certaines études sur le sujet soient financées par des entreprises privées, souvent de l’industrie alimentaire.
Ce qui, selon moi, a un effet inhibant chez beaucoup de médecins ou d’organismes officiels, conscients que si le secteur privé diminuait ses subventions aux études épidémiologiques, il y en aurait moins. Ou d’autres, mais pas forcément sérieuses.
Je veux pouvoir asséner sans recevoir un tombereau de reproches une réalité scientifique : pour vivre plus longtemps, il ne faut pas être obèse et manger peu !
C’est sans doute la raison pour laquelle l’île d’Okinawa est réputée pour son nombre de centenaires : la sous-consommation calorique quotidienne et un rythme de vie équilibré.
A toutes les périodes de la vie, le poids peut évoluer, vous serez sans doute concerné(e) à un moment ou à un autre !