Le véganisme n’est ni une mode alimentaire, ni une tendance bobo. C’est un mode de vie qui témoigne d’un engagement fort contre toute forme de souffrance animale. Comment devenir végan ? En bannissant toute forme d’exploitation animale, et pas seulement dans l’assiette. Inspirée par une cause noble, cette démarche s’accorde parfaitement avec les impératifs de la transition écologique…
Chaque 1er novembre, le véganisme est à l’honneur ! C’est la journée mondiale des végans, une tribu dont l’objectif premier est de sauver les animaux. Les végans se positionnent fermement contre l’exploitation des animaux, aussi bien dans un but scientifique que pour se nourrir ou s’habiller.
En ce sens, le véganisme est avant tout un mode de vie. Cela consiste à s’alimenter, se vêtir, se maquiller sans jamais utiliser de produits d’origine animale. Les végans s’opposent à toute souffrance ou exploitation animale. Pas question de consommer du lait, des œufs ou du miel, pas de vêtements en laine ou en cuir, pas de visite de zoo, de spectacle de cirque ou de tour en calèche.…
À l’origine, le terme « végan » a été conçu à partir des premières et dernières lettres du mot anglais « vegetarian », en 1944 par le cofondateur de la Vegan Society, Donald Watson.
Sommaire
Végan, végétalien ou végétarien : qui fait quoi ?
Selon un sondage Yougov de 2015, 2 millions de Français (dont 20 % en Île-de-France) sont végétariens. Une autre étude (réalisée le 31 janvier 2017 par Harris Interactive), révèle que 4 à 6% des Français pratiquent un régime végétarien, végan ou sans gluten. Un troisième sondage réalisé le 6 avril 2017 par l’IFOP, montre que 50% des sondés veulent manger plus de végétaux.
Alors que consomment exactement ces différents groupes ? Et que bannissent-ils précisément ?
- Le véganisme proscrit tout produit issu de l’exploitation animale. Cela va plus loin que l’alimentation : ainsi, les végans ne portent pas de cuir, pas de fourrure et ils n’utilisent aucun produit testé sur les animaux.
- Le végétalisme interdit l’ensemble des produits d’origine animale. Les végétaliens ne mangent que des fruits et légumes. Ils ne consomment ni lait, ni œufs, ni beurre, ni miel. Même si certains s’autorisent à consommer ce dernier.
- Le végétarisme consiste à exclure viandes et poissons de son alimentation. Les végétariens ne mangent pas d’animaux. Ils ne consomment ni poisson, ni viande, ni fruits de mer. Ils se nourrissent principalement de fruits, de légumes, et de certains produits laitiers.
- Le flexitarisme, aussi appelé « semi-végétarisme », autorise la consommation de viande, mais seulement de manière occasionnelle. Il ne doit pas être confondu avec le pesco-végétarisme qui tolère les produits de la pêche ou le pollotarisme qui autorise uniquement la viande de volaille.
Comment devenir végan pour soulager la planète ?
Inspiré par une cause noble, le véganisme s’accorde parfaitement avec les impératifs de la transition éco-énergétique… Car le deuxième but des végans est de protéger la planète. La consommation d’animaux d’élevage constitue, en effet, une menace grandissante sur la survie de l’Humanité.
Les scientifiques du GIEC et les organisations internationales comme l’ONU nous ont montré que l’élevage, dans son ensemble, est responsable de 15 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. C’est plus que la consommation en carburant de tous les transports réunis.
L’empreinte carbone d’une alimentation végane est de deux à trois fois plus faible que celle d’une alimentation classique. Le GIEC a comparé les réductions d’émissions de gaz à effet de serre que pourrait permettre l’adoption de différents régimes alimentaires. L’alimentation végan (à 100 % d’origine végétale) est celle qui permettrait de réduire le plus les émissions de méthane et de CO2 liées à l’alimentation.
Devenir végétarien (pas forcément végan) en renonçant complètement à la viande est ainsi l’écogeste le plus efficace pour réduire son empreinte carbone. C’est sans doute aussi le plus réaliste sur le plan individuel car tout le monde peut le faire…
Quelle supplémentation pour les végans ?
Une autre motivation des végans est de préserver leur capital santé. Ils considèrent que la chair animale augmente le risque de développer certaines maladies comme le diabète, l’ostéoporose ou certains cancers.
Comment devenir végan et rester en bonne santé ? En fait, c’est assez simple en compensant par anticipation de possibles carences alimentaires. Il s’agit de se supplémenter en vitamine B12 (indispensable) et de surveiller particulièrement les déficits en fer (qui peut engendrer fatigue et évanouissements), en calcium (risques cardiaques) et en vitamine D (problèmes d’hypertension artérielle).
Avec une alimentation équilibrée et des compléments alimentaires végan adaptés, les végétaliens peuvent ainsi éviter les carences en micronutriments. Les médecins leur recommandent généralement de prendre aussi une supplémentation en iode, en sélénium et en oméga-3 (sous forme d’EPA ou de DHA).