Contée par le philosophe paysan Pierre Rabhi, la légende du Colibri est un appel à l’altruisme et à la solidarité. C’est aussi un chemin qui inspire un nombre croissant d’individus à renoncer à notre société d’hyper consommation pour participer à la transition écologique et aller vers plus de sobriété énergétique.
Plutôt que de ne rien faire face aux problèmes environnementaux parce que l’on se sent impuissant ou que l’on pense que la solution doit venir de plus haut, on peut agir à son échelle, avec ses propres moyens… Si pris isolément nos actes semblent dérisoires, c’est la somme des petites actions qui fait changer les choses.
Sommaire
Quelle est la légende du colibri ?
Une légende amérindienne raconte qu’un jour, dans la forêt amazonienne, il y avait un immense incendie. Tous les animaux, terrifiés et impuissants, observaient le désastre. Seul un petit colibri s’activait. Il allait chercher des gouttes d’eau une par une dans la rivière pour les projeter sur le feu avec son bec.
Le tatou, agacé par cette action dérisoire, finit par interpeler le colibri : « Tu n’es pas fou ? Tu crois que tu vas réussir à éteindre le feu avec ça ?«
Et le colibri lui répondit : « non, mais je fais ma part.«
Cette légende du colibri tirée du conte de Pierre Rabhi, le philosophe paysan auteur de La Sobriété heureuse, qui nous a quittés fin 2021. La légende du colibri a fini par donner naissance, en 2007, au mouvement des colibris.
Mobilisée pour la construction d’une société écologique et humaine, l’association s’est donnée trois missions pour accélérer la transition d’une société d’hyper consommation à un système plus autonome et solidaire :
- Inspirer : faire connaître les initiatives écologiques et citoyennes.
- Relier : faire se rencontrer les porteurs d’initiatives à travers des groupes locaux.
- Soutenir : apporter des compétences aux initiatives.
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Légende du colibri : morale à retenir
Plutôt que de ne rien faire face aux problèmes environnementaux, sociaux ou économiques parce que nous nous sentons impuissants devant l’ampleur de la tâche, mettons-nous en mouvement.
Plutôt que d’attendre, immobiles, parce que nous pensons que la solution doit venir des autres, utilisons nos moyens et nos compétences individuelles pour agir, chacun à son échelle.
Même si pris isolément toutes nos actions semblent dérisoires, c’est en les ajoutant les unes aux autres, et en inspirant de nouveaux colibris, que les choses pourront changer. Comme le disait le Mahatma Gandhi : « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde.«
Certes les colibris pèsent encore peu dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, de la consommation énergétique et du gaspillage alimentaire. Mais ils montrent le chemin. Si ces efforts ne sont pas suffisants, ils sont nécessaires car ils sont exemplaires. La sobriété est la voie indispensable pour questionner notre vie et nos impacts individuels et collectifs.
C’est la contribution des centaines, des milliers puis des millions de colibris qui nous emmènera vers plus d’autonomie et de coopération. C’est un défi collectif où chacun peut (et doit) faire sa part.
L’acte individuel est tout sauf dérisoire
Être un colibri, cela revient à prendre une part active, aussi modeste soit-elle dans la transition énergétique et écologique.
Cela peut commencer par de petites actions quotidiennes comme trier ses déchets, manger moins de viande (surtout le bœuf), acheter des fruits et légumes locaux et de saison, choisir des moyens de déplacement légers (marche, vélo…) ou collectifs (transports en commun, trains…), fabriquer sa lessive et ses cosmétiques à la maison et plein d’autres petits gestes qui ne demandent pas d’efforts considérables !
L’objectif est de réduire individuellement son impact carbone pour donner envie aux autres de faire la même chose. Que vous soyez au début de votre démarche de transition ou déjà initié(e) de longue date, partagez vos efforts et votre vision pour inspirer d’autres gens. Vous verrez que nos petites actions individuelles ne sont pas si dérisoires.
On peut en effet se demander si l’acte individuel peut avoir un sens dans cette grande transition ?
L’ingénieur et spécialiste de l’énergie Jean-Marc Jancovici répond résolument par l’affirmative en expliquant : « Il faut comprendre que la transition est un système dans lequel tout se répond.
Tout l’effort ne repose pas sur un seul groupe d’individus. Il y a quatre rouages qui doivent fonctionner ensemble pour faire tourner le même engrenage : les consommateurs, les producteurs, les états (la puissance publique) et la finance. Chaque mouvement de l’un de ces quatre ensembles permet de faire avancer le système global donc il est toujours bon à prendre. Il n’y a pas un grand chef d’orchestre qui va tout régler d’un coup de baguette magique comme Merlin l’enchanteur. »
Ce qu’il faut savoir sur le colibri
Qu’est-ce qu’un colibri ?
Un colibri, appelé également oiseau-mouche, est un type d’oiseau qui peut voler vers l’arrière, planer à un endroit et voler vers l’avant. Ils ont la capacité de battre des ailes jusqu’à 80 fois par seconde. Ces oiseaux sont connus pour boire le nectar des fleurs en planant dans les airs.
Quel est le symbole du colibri ?
Le symbole du colibri est un oiseau stylisé aux ailes déployées. Il est souvent utilisé comme emblème du Mexique. Le colibri peut également être utilisé pour représenter la paix, le bonheur, l’amour et la joie.
Quel est le plus petit colibri ?
Le plus petit des colibris est le colibri abeille, qui pèse entre 1.5 et 2 grammes, soit environ le tiers du poids d’un cure-dent.