Protéger la biodiversité est une condition de notre survie car la nature est la base de toute notre alimentation, de la moitié de nos médicaments et d’autres biens indispensables. La disparition d’une seule plante ou d’un animal peut entraîner l’extinction en chaîne d’une multitude d’espèces, dont l’Homme est toujours le dernier maillon…
Quand on parle de disparition de la biodiversité, on a le réflexe de penser immédiatement aux espèces menacées les plus populaires comme le panda géant, l’ours polaire, l’éléphant d’Asie ou encore le dragon de Komodo… C’est évidemment la partie émergée de l’iceberg… auquel notre ours blanc a de plus en plus de mal à s’agripper.
Mais, selon les évaluations du World Ressource Institute, au moins 150 espèces sauvages (faune et flore confondues) disparaissent tous les jours, dont certaines n’ont même pas encore été répertoriées.
Mais alors, est-il encore possible de protéger la biodiversité ?
Sommaire
La biodiversité c’est quoi ?
Sur Terre, la vie est partout ou presque. L’ensemble des êtres vivants qui peuplent la planète est appelée la biodiversité. C’est donc l’ensemble des êtres vivants et des milieux naturels, mais également toutes les relations qui s’établissent entre eux. L’Homme fait donc partie intégrante de la biodiversité.
La disparition d’une simple plante ou d’un seul animal peut entraîner l’extinction en chaîne d’autres espèces, dont l’Homme est le dernier maillon. Aujourd’hui, les espèces disparaissent à un rythme bien supérieur au rythme naturel. C’est le taux de disparition le plus rapide depuis l’extinction des dinosaures il y a 65 millions d’années.
Le rapport Planète Vivante 2018 du WWF estimait que depuis le début des années 70, 60% des animaux de la planète ont disparu. On ne se rend pas compte de ces disparitions, puisque la majorité des espèces qui disparaissent sont des insectes, des végétaux ou des oiseaux.
L’impact de l’Homme est aujourd’hui si fort et généralisé qu’il engendre une disparition de la vie sauvage sur Terre. Mais alors, c’est grave Docteur ?
C’est même tragique car le fonctionnement des écosystèmes terrestres repose largement sur la diversité des formes de vie qui les composent. Chaque espèce participe au fonctionnement de l’écosystème global. Quand une espèce disparaît, son rôle n’est plus assuré et cela a (ou aura) forcément des conséquences sur l’écosystème et donc sur l’humanité.
Disparition de la biodiversité : 4 conséquences
Nous devons tout faire pour protéger la biodiversité car sa disparition a, au moins, quatre conséquences dramatiques sur l’environnement et l’humanité.
1. Moins de ressources alimentaires
Plus un écosystème est riche en biodiversité, plus il est productif sur le plan nutritif. Plus il y a d’espèces animales et végétales dans un environnement, plus sa capacité à transformer les ressources minérales en ressources organiques est élevée.
Les plantes transforment les minéraux en matières organiques et sont, elles-mêmes, converties en éléments nutritifs plus denses et plus complexes par les herbivores.
La diversité des espèces contribue aussi à maintenir les qualités nutritives des sols et donc à assurer le développement des différentes espèces. Moins il y a de biodiversité, moins les humains peuvent y prélever des éléments nutritifs (plantes et animaux). Le développement des fruits ou des légumes devient difficile, parfois impossible, sans insectes pollinisateurs.
2. Des raisons sanitaires
La biodiversité favorise aussi les conditions d’une meilleure santé. En conservant une variété alimentaire, on augmente la diversité des sources de nutriments. La biodiversité affecte aussi les risques sanitaires : plus un écosystème est riche en biodiversité, moins la diffusion des virus et bactéries y est aisée.
3. Oxygène et qualité de l’eau
La qualité de l’air que nous respirons dépend grandement de la biodiversité car l’oxygène est produit par des espèces vivantes (bactéries, plancton et plantes).
Le plancton, le phyto-plancton et les arbres des forêts sont les premiers producteurs d’oxygène sur la planète. Quand la biodiversité marine diminue, la capacité du plancton à produire de l’oxygène est affectée. En cas de déforestation, on peut évidemment faire le même constat !
Les plantes, qu’elles soient aquatiques ou terrestres, agissent comme des filtres purificateurs pour l’environnement. À travers elles, la biodiversité favorise la qualité de l’air et la qualité de l’eau.
4. Un milieu naturel fragilisé
La biodiversité est un facteur de stabilité pour les écosystèmes. Lorsqu’elle s’affaiblit, les milieux perdent en richesse et en densité et deviennent plus vulnérables.
Quand certaines espèces végétales disparaissent, le sol est exposé à l’érosion, aux inondations, aux glissements de terrain. Quand certains herbivores disparaissent, la multiplication des arbustes rendre les terres plus fragiles face aux incendies.
Pour l’Homme, protéger la biodiversité est une question de survie. Sa disparition, à un rythme accéléré, affecte tous les domaines de la vie : notre capacité à nous alimenter, notre santé, l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, etc.